Année après année, nous espérons voir progresser le PPP (Plan de Participation aux Profits) pour qu’il puisse enfin remplacer réellement la prime d’intéressement aux profits issue de l’accord d’intéressement que la Direction de CGI a dénoncé en 2013.
10 ans après, nouvelle désillusion et nouvelle déception !
Présentée comme le partage du profit au sein du groupe CGI, le PPP devait octroyer 2 à 4 % du salaire annuel pour les salarié(e)s au coefficient ≤ 170 en fonction des atteintes des objectifs collectifs. Depuis son instauration, bien rares sont ceux qui atteignent cette cible.
Décrié à juste titre par les salarié(e)s au coefficient ≤ 170, la Direction de CGI a tenté de supprimer le PPP. Face à la véhémence de vos élu(e)s, elle a finalement accepté de le maintenir, mais a fait « évoluer » le mécanisme de son déclenchement. Ainsi pour les salarié(e)s au coefficient ≤ 170, l’octroi du PPP est soumis à la « surperformance » collective. Pour atteindre un PPP à 2 %, la BU de rattachement doit faire 200 % de son budget déjà ambitieux, ainsi c’est tout bénef pour CGI et pour l’actionnaire !
La disparité invraisemblable du PPP entre les différents coefficients et entre salarié(e)s et dirigeants n’est plus à démontrer. Rappelons seulement que la prime PPP de nos managers et dirigeants varie de 10 % à 30 % de leur rémunération annuelle, au contraire de celle des « membres », elle n’est pas soumise à une « surperformance » collective et est déclenchée même en cas de sous-performance « légère ».
La direction de CGI ne manque pas de créativité pour rendre opaque, inéquitable et incompréhensible l’octroi du PPP aux salarié(e)s puisque que l’attribution est une décision discrétionnaire et arbitraire de la hiérarchie.
Voici les chiffres clés du PPP FY2022 versé le mois dernier :
Sans surprise, aucune information n’est communiquée sur le PPP de nos haut dirigeants. Il est important de rappeler que leur cible est de 30 % et peut aller jusqu’à 60 % de leur rémunération annuelle en cas de résultat exceptionnel.
Seulement 79 % des salarié(e)s au coefficient ≤ 170, qui facturent aux clients et génèrent le profit record de CGI en 2022 ont reçu en moyenne 744 €, pendant que la population de nos directeurs et plus, éligibles jusqu’à 97 % ont reçu un PPP de 9 136 € à 46 176 €. Pour la CFE-CGC de CGI il est tout à fait normal que la rémunération importante soit une résultante de la responsabilité et du rang hiérarchique. Ce qui est inéquitable et injuste est de leur accorder un taux de PPP qui atteigne 15 fois celui des salarié(e)s avec un montant jusque 60 fois supérieur. Aussi plusieurs BU affichent un taux de bénéficiaires au coefficient ≤ 170 d’environ 30 % contre 80 % de leurs managers.
La CFE-CGC de CGI n’a cessé de dénoncer la politique de rémunération inéquitable de CGI comme injuste et source de démotivation pour les salarié(e)s. Depuis l’instauration des PPP, la CFE-CGC de CGI milite pour que les PPP soient octroyés à toutes et à tous sans exception lorsque les objectifs BU sont atteints (les objectifs France pour les Fonctions Corporate), à hauteur d’un unique taux de 5 %. La CFE-CGC de CGI appelle la direction à ouvrir sans plus attendre, des négociations en vue de rétablir un accord d’intéressement collectif, réellement motivant et équitable une bonne fois pour toutes ; bien sûr, ça ne plaira ni à nos dirigeants ni à nos gros actionnaires, mais il est grand temps de mettre un terme à cette calamiteuse politique de paupérisation des salarié(e)s, sans lesquels CGI ne produirait absolument RIEN.
Puisque le PPP de nos dirigeant est soumis aussi à la note MSAP, pour faire entendre votre insatisfaction du PPP, la CFE CGC de CGI vous invite à donner la note la plus basse (1) à toutes les questions sur la reconnaissance et la rémunération et indiquer en commentaire une « revendication de PPP à 5 % pour tous et une politique de rémunération équitable ! »