Lors du CE Européen d’Amsterdam d’octobre dernier, nous avons eu une présentation des résultats de CGI monde pour le 3ème trimestre de la FY2022 par Steve PERRON, le directeur financier du groupe (CFO).
Seuls, 17 % du bénéfice a été réinvesti dans l’entreprise, contre 83 % en rachat d’actions et acquisitions externes (Umanis, Harwell, etc.).
Ce déséquilibre démontre que CGI n’a pas suffisamment confiance dans ses ressources internes pour générer de la valeur et de la croissance. Il démontre également que la stratégie est focalisée quasi-exclusivement sur la création de valeur pour l’actionnaire et non pour les salariés ou les clients.
La partie consacrée au rachat de ses actions par CGI, sur la période d’octobre 2021 à juin 2022, représente plus de 6.000€ par salarié(e).
Ce modèle ne peut fonctionner qu’avec des marges élevées au détriment des salarié(e)s !
Le rachat d’actions, tel que pratiqué par CGI, permet de soutenir le cours de l’action de manière artificielle sur le court terme, mais en limitant l’investissement, il peut impacter négativement la croissance à plus long terme.
En France, cette politique se fait au détriment des salarié(e)s : rémunérations inférieures à celles de nos concurrents, réduction des locaux, faiblesse des investissements en formation, évolutions de carrière restreintes, etc.
Dans un marché Français très concurrentiel, la CFE-CGC de CGI interpelle la direction : il est temps pour CGI de rééquilibrer sa stratégie en faveur de ses salarié(e)s et d’engager une politique sociale plus équitable et plus juste.