Depuis 2019, CGI n’a plus d’accord sur l’égalité professionnelle Femmes/Hommes. Faute d’accord, CGI est dans l’obligation de mettre en place chaque année un plan d’actions avec des mesures sur ce sujet. Son dernier plan a expiré le 31 décembre 2022.
Après maintes tentatives de reprise de négociation, nous avons réussi fin 2022 à définir un mode de fonctionnement et un calendrier qui permettaient aussi bien à la Direction qu’aux Organisations Syndicales de travailler sur ce sujet important, imposé par la loi. Pour cela, nous saluons tous les négociateurs. Nous étions presque arrivés au terme de cette négociation mais le point important, à savoir la féminisation des postes à responsabilités pour enfin briser le plafond de verre des femmes, a été suspendu par la Direction qui souhaitait faire intervenir un cabinet externe pour la conseiller sur des objectifs et sur un plan d’actions.
Malheureusement, par suite d’un courrier de l’inspection du travail qui mettait en évidence l’absence de plan d’actions pour cette année comme la loi l’y oblige, la Direction a décidé de mettre fin à la négociation en soumettant à la signature un accord non abouti, puisque l’expertise portant sur la partie la plus importante n’était pas achevée. La CFE-CGC de CGI et les autres Organisations syndicales ont déploré cette façon de faire, d’autant que le délai était trop court pour respecter les processus de relecture et validation de certaines Organisations Syndicales. La demande de délai supplémentaire a été refusée.
En l’absence d’accord signé, CGI a rédigé un plan d’action qui a fait l’objet de nombreuses critiques et remarques lors de la consultation du CSE Central qui a émis un avis défavorable, mais aussi de la part de l’inspection du travail. Il ressort de ce plan d’action, que CGI s’engage à respecter la loi mais n’y décrit aucune action concrète pour y arriver ni aucune réaction en cas d’échec.
La CFE-CGC de CGI demande donc à la Direction de rouvrir rapidement une négociation sur la base de ce qui a déjà été accompli et avec l’appui de l’expertise sur la féminisation des hauts coefficients pour faire avancer ce sujet pour lequel nous nous battons depuis des années et qui malgré tous nos efforts, stagne et s’est même dégradé dans certaines BU qui voient le plafond de verre descendre au coefficient 150.