La CFE-CGC de CGI déplore à nouveau que cette Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), aussi importante pour les salarié(e)s, ne soit jamais traitée comme elle devrait l’être par la Direction. Elle refuse de revoir sa politique salariale alors que la majorité des salarié(e)s démissionnaires évoque la rémunération comme motif de leur départ et alors que la note la plus basse du MSAP est l’insatisfaction des salarié(e)s concernant leur rémunération !
Depuis des années, CGI France atteint des résultats records ; les salarié(e)s font gagner à notre actionnaire des millions d’euros chaque année, mais rien ne change : refus catégorique de notre Direction d’instaurer un partage équitable de la valeur !
Voici quelques mesures (*) que la CFE-CGC de CGI a proposées dans le cadre de la négociation :
- Une augmentation générale pour tous les salarié(e)s de 3% pour compenser (à peine) l’inflation, à laquelle viendraient s’ajouter les augmentations au mérite ou d’autres mesures de rattrapage
- Une enveloppe d’augmentation minimum pour les salarié(e)s que CGI appelle « membres », de 7%
- Des augmentations minimum, garanties en fonction des évaluations EAD à partir de RA (Répond aux Attentes)
- Une revalorisation des salaires pour les personnes à temps partiels et pour les personnes en situation d’handicap de 3% supplémentaire : les différentes expertises pointent des écarts importants de salaire, de promotion et de formation entres ces populations et le reste des salarié(e)s
- La revalorisation de toutes les primes d’ancienneté et une prime de 2000 € pour les salarié(e)s ayant 40 ans d’ancienneté
- Un changement de règle d’attribution du PPP pour les « membres » afin d’appliquer un taux à 5% pour tous
- L’augmentation de la valeur des titres restaurant et la prise en charge des frais d’admission aux RIE
- L’ouverture des négociations sur les Frais de Séjour et de Déplacement (FSD), intéressement collectif, 13ème mois, PERECO …
Voici tout ce que propose la direction (avec nos commentaires) :
- Pas d’augmentation générale !
- Une enveloppe d’augmentation de 2,8%, hors mesures obligatoires et une enveloppe pour les « membres non gestionnaires » de 3% avec un minimum de 2,5% par BU. En 2022 l’inflation s’est établie à +5,2%
- Répartition de l’enveloppe proportionnellement à la répartition H/F. Cette mesure ne permet pas d’assurer une égalité salariale entre femmes et hommes
- Augmentation de 1% des salarié(e)s « membre non gestionnaire » qui n’ont pas été augmenté depuis 3 ans qui sont minimum à RA pour leur EAD. CGI n’entend pas augmenter tous ces salarié(e)s mais seulement 80% de salarié(e)s éligibles
- Réversibilité du choix de compensation fait lors de la déclaration des heures supplémentaires et ainsi pouvoir monétiser le crédit d’heures initialement placées dans le compteur de récupération. Ceci est une mesure fiscale légale et non pas une largesse de CGI
ET C’EST TOUT ! pour le reste, RIEN NE CHANGE ! Et ce, malgré une très belle contribution au niveau France à 15,6% et 225 millions d’euros remontés au Canada.
Une fois encore, les profits de CGI ne seront pas au profit de ses salarié(e)s ou en tout cas pas pour la grande majorité d’entre eux.