Depuis des mois, vos élu(e)s CFE-CGC de CGI revendiquent l’application de « La loi de finances rectificative 2022 » autorisant la monétisation aux salarié(e)s des jours RTT non pris.
Lors du CSE Central du mois de novembre 2023, notre Direction a enfin confirmé sa « volonté de mettre en place le rachat des RTT [….] Un travail est en cours au sein du Cabinet Meeting pour déterminer le processus et la manière de déployer le dispositif […] Il propose une présentation détaillée lors de la réunion du CSE Central de décembre ». Quelle fut notre déception de découvrir lors de la réunion du mois de décembre que « le travail sur les modalités de mise en place de rachat des jours RTT se poursuit et [qu’elle] n’a pas d’information supplémentaire à transmettre au CSEC à ce stade ».
Lors du la réunion du mois de janvier dernier, nous n’avons guère reçu plus d’information puisque la Direction nous a rétorqué « qu’aucune décision n’a été prise, les discussions se poursuivent ».
Tou(te)s vos élu(e)s ont alors compris que la Direction s’engageait à mettre en place le process de rachat de jours RTT et que seules les modalités d’application restaient à éclaircir. Que nenni !
Après de longs mois d’attente dans l’espoir que CGI respecte ses déclarations, nous avons reçu en guise de réponse finale, la notification « qu’après étude de ce dispositif depuis plusieurs mois, la Direction a décidé de ne pas le mettre en place… puisqu’il n’est pas accessible à tout le monde [… ] Par ailleurs, le compte épargne temps, dont l’accord a été renouvelé pour 3 ans, permet aux membres de monnayer jusqu’à 10 jours de repos (CP et RTT). Aussi, la Direction ne souhaite pas apporter un nouveau dispositif qui pourrait amener les salariés à renoncer à trop de jours de congés. Enfin, techniquement, les outils ne permettent pas de gérer les demandes au fil de l’eau [… ] In fine, [elle] observe que très peu d’entreprises du secteur se sont lancées dans la mise en œuvre de ce dispositif. ».
Quelle crédit peut-on accorder aux déclarations de la Direction lorsqu’au bout de plusieurs mois, elle fait Volte-Face en revenant sur sa parole ? (cf. PV des réunion du CSE Central)
A partir des motifs évoqués par notre Direction :
- Comment peut-elle encore justifier que nos managers et dirigeants (que CGI appelle « gestionnaires »), demeurent éligibles à plus de 95 % à un PPP variant de 5 % à 30 % de leur salaire annuel, quand celui des salarié(e)s (dits « membres ») est conditionné à une surperformance et qu’il ne peut dépasser les 2 % ? Sans doute doit-on comprendre que les membres, qui sont facturés à nos clients, sont bien moins performants que leurs « gestionnaires » que les clients ne voient que rarement…
- Comment expliquer le refus systématique de notre Direction à négocier un accord d’intéressement alors que la quasi-totalité de nos concurrents en dispose ?
- Comment justifier cette Volte-Face, alors que tous les ans, CGI récupère plusieurs millions d’euros grâce aux jours de congés et RTT perdus pour les salarié(e)s. En 2021 c’est plus de 11 000 jours non payés aux salarié(e)s qui ont gonflé le bénéfice colossal de CGI ?
- Comment expliquer que le régime de souscription de Stock-Options CGI qui les enrichit confortablement, n’est ouvert qu’à nos dirigeants ?
Décidément la politique de rémunération de nos dirigeants emprunte l’express de l’ascenseur social, pendant que celle des salarié(e)s peine à gravir l’escalier.
Enfin, puisque le PPP de nos dirigeants est soumis aussi à la note MSAP, pour faire entendre votre insatisfaction de cette médiocre politique de rémunération, la CFE-CGC de CGI vous invite à donner la note la plus basse « 1 » à toutes les questions sur la reconnaissance et la rémunération et indiquer en commentaire une « revendication de PPP à 5 % pour tous et une politique de rémunération équitable ! »