Comme l’an dernier, la Direction de CGI nous a convoqué pour une négociation éclair dans l’objectif de répondre à l’exigence de Generali, notre assureur, d’augmenter nos cotisations de mutuelle.
« Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain », ainsi peut-on illustrer le résultat de la négociation sur notre régime d’assurance complémentaire santé qui souffrait d’un déficit prononcé et d’un risque d’abandon de notre assureur. Ce dernier réclamait pour 2025, 9 % de hausse de cotisations pour maintenir le contrat avec CGI (cf. notre Lorgnette N 24-09).
Dans un souci de prétendue « efficacité », la Direction proposait d’emblée de s’affranchir de son obligation de convoquer les syndicats lorsqu’il y aurait de nouvelles demandes de hausse de cotisation à l’avenir. Nous avons dénoncé cette position particulièrement irresponsable et privative de droits fondamentaux des salariés !
Parmi les pistes présentées, la Direction proposait aussi de revoir drastiquement certaines couvertures coûteuses, par exemple dentaire, maternité ou optique ; ou encore, augmenter les cotisations du régime « + », financé à 100 % par les salariés, faisant porter la plus grosse charge de l’augmentation sur les salariés plutôt que sur CGI. Cela aurait fait courir un risque certain d’un déséquilibre global du régime au profit des finances de CGI.
La CFE-CGC de CGI a bataillé pour maintenir l’ensemble des couvertures de nos deux régimes (base et « + ») intactes. Nous avons obtenu, que la hausse demandée soit contenue à 7,02 %, applicable uniquement sur le régime de base, prise en charge à 60 % par CGI et 40 % par les salariés. Le régime « + » qui est à l’équilibre, continuera ainsi à contribuer au redressement des comptes du régime de base global.
La contrepartie exigée par CGI à n’augmenter que le régime de base est une moindre gratuité des « conjoints à charge sans ressources », mesure que les régimes bénéficiaires passés permettaient d’étendre à toute la population : elle se trouve désormais limitée aux salariés dont le salaire brut mensuel est inférieur ou égal à 3 000 €.
Enfin, la CFE-CGC de CGI n’a pas été entendue par la Direction sur des thèmes essentiels au rétablissement des comptes : vos représentants CFE-CGC de CGI ont ainsi mis en lumière la dégradation continue de la qualité de service de notre gestionnaire Mercer, imposé par la Direction et qui selon elle, donne « entière satisfaction ».
Vous nous remontez en grand nombre les problèmes rencontrés avec notre gestionnaire : retards, erreurs, refus de prise en charge etc. Force est de constater que CGI ne s’attache pas à l’excellence lorsqu’il s’agit d’examiner le gestionnaire de nos régimes de santé.
Nous demandions un appel d’offres en urgence ou a minima sur l’exercice 2025, pour rétablir la qualité de service voir même faire des économies sur les cotisations ; la direction nous a opposé une fin de non-recevoir au prétexte fallacieux que ce serait « le groupe » qui nous imposerait notre gestionnaire.
Bien plus soucieuse des droits et des intérêts des salariés que la Direction, la CFE-CGC de CGI a donc signé cet avenant pour sauvegarder notre Protection Sociale (PS) au mieux de vos intérêts et a profité de l’occasion pour lui rappeler qu’il s ‘agit de l’ultime tolérance concédée pour mettre à jour notre accord PS sans mentionner le remplacement du gestionnaire.