La CFE-CGC de CGI ne signe des accords que s’ils sont réellement favorables aux salariés. Cela n’est pas qu’un slogan de campagne, c’est une réalité tangible !
La liste des accords que nous avons refusée d’avaliser, tant ils représentaient un miroir aux alouettes pour les salariés n’est pas mince et ce ne sont pas les dernières décisions de la Direction concernant le télétravail (TLT) qui nous donneront tort.
En effet, comme vous le savez, cette dernière a décidé, fin de l’année dernière, de suspendre pour trois mois, de manière unilatérale le TLT pour les managers puis prolongés jusqu’au 30 juin. Désormais CGI projette également de l’imposer à l’ensemble des salariés en intercontrat.
Si cette manœuvre a été possible, c’est que cet accord TLT contient des dispositifs plus qu’ambigus, donnant tout pouvoir à CGI pour revenir quand bon lui semble sur les conditions de TLT, notamment au travers de l’article 5.2 qui prévoit que celui-ci peut être suspendu à tout moment « en cas de contraintes fortes liées à l’activité du service ». Avec une définition aussi vague et donc, aussi peu contraignante, CGI peut cesser d’honorer ses engagements à tout moment, en fonction de son propre agenda ou au gré du diktat de son actionnaire qui souhaite supprimer totalement le TLT des acronymes du dictionnaire du groupe CGI.
La mauvaise nouvelle ne s’arrête pas là, puisque CGI vient de décider de « remettre le couvert », sans en avertir qui que ce soit au préalable, en prolongeant la suspension jusqu’à nouvel ordre.
Nous ne sommes malheureusement plus étonnés par la désinvolture de CGI, mais un peu déçus par l’absence d’action de la part des autres signataires de l’accord. Pire : la Direction justifie sa position en arguant qu’elle permettrait de trouver plus facilement et rapidement des missions aux salariés en intercontrat, en dépit de la très forte augmentation de ce taux depuis la suspension du TLT.
Nous regrettons que celle-ci n’ait fait l’objet d’aucune évaluation. CGI est incapable de nous répondre, chiffres à l’appui, quant au nombre de salariés staffés grâce à sa décision. Il y aurait matière à rire s’il n’y avait au bout de la chaîne, des salariés victimes d’une politique sociale discriminante et stigmatisante. Rappelons que depuis que nous somme passés au « Flex-Office », le nombre de postes de travail en agences CGI ne permet plus d’accueillir l’intégralité des salariés concernés par la suspension du TLT ! Au-delà de l’avantage concurrentiel de disposer d’un tel accord, les effets bénéfiques du TLT ont largement été prouvés. Nos dirigeants ont La mémoire bien courte : ils ont « oublié » que pendant la crise du COVID, c’est avant tout le TLT des salariés qui a permis à CGI de générer un bénéfice net de plus de 70 millions d’euros !
Au-delà du seul cas de la suspension du TLT, cette méthode opérée par la Direction interpelle sur la nature des accords qu’elle compte signer avec nous. Si ceux-ci doivent systématiquement contenir des clauses suspensives qu’elle pourra activer comme bon lui semble, alors ils ne feront plus office que de « bouts de papier » sans intérêt aucun pour les salariés. Cette conception de la négociation n’est simplement pas envisageable : nous refuserons d’associer notre signature à ce genre d’accord !
Avec la CFE-CGC de CGI, exigeons la fin de cette suspension inutile et injustifiée !
Nous réclamons le retour au télétravail de 3 jours par semaine max pour toutes et tous, ainsi qu’un réel dialogue social, mené au bénéfice de l’ensemble des salariés de l’entreprise !